Moxibustion. Serge Z. Une femme nue. Le conférencier indien.
Posté : 22 mai 2021 14:12
Bonjour LF !
Voici quelques séquences de ces derniers jours qui sont des rêves plutôt courts et pour lesquels peut-être le souvenir n’a pas dû être très complet. Le courant des rêves doit fluctuer selon certains rythmes…
1) Je rêve de moxibustion sur le genou droit qui m’avait causé il y a peu quelques problèmes.
2) Je suis avec Serge Z, un ancien collègue, très intellectualisé et contestataire des années 70. Son visage et son allure ont beaucoup changé. Il paraît moins froid, moins distant et semble affecté d’une sorte de repentir qui contraste avec son arrogance passée. Il pose la question de qu’est-ce que la réussite ? Et bien sûr je comprends qu’il fait la différence avec le succès.
3) Nous sommes un groupe marchant dans une rue à la « périphérie d’une ville ». Nous passons devant l’habitation d’une femme, elle se présente nue devant l’entrée de sa villa. Son corps n’a pas de caractère esthétique particulier mais il est hâlé, elle nous salue sans complexe, ni emphase. Dans notre groupe personne n’a de réaction particulière même si nous ne sommes pas dans un camp de nudistes nul ne parait choqué par cette nudité devant une habitation. Cependant j’ai un bras sur l’épaule d’un adolescent censé être mon fils, comme pour le rassurer ou l’encourager à voir cette femme nue sans en être perturbé.
4) Un Indien donne une conférence sur un sujet concernant l’Inde dans plusieurs domaines, politiques, culturels, spirituels. Le public l’écoute attentivement. J’en fais partie. À la fin de la conférence, le public ne peut s’empêcher d’applaudir alors que certaines personnes trouvent cela totalement inutile, non parce qu’elles n’ont pas prisé la conférence, mais parce qu’elles trouvent ce mode d’appréciation inadapté.
Comment je comprends ces scènes :
La « moxibustion » est une technique médicale d’Orient, chinoise ou japonaise. La technique traditionnelle consiste à appliquer des pointes de feu surtout avec les bâtons d’armoise. Dans les années 50 du siècle dernier certains médecins utilisaient des appareils plus sophistiqués. Ma grand-mère paternelle allait se faire piquer au feu pour calmer ses douleurs d’épaule. Ce qui est important ici c’est la symbolique. Le « genou » comme il est dit dans le wikirêve représente une capacité importante de se mouvoir, de s’élancer et il est donc en rapport avec la vitalité. Ici il s’agit d’un soin par le feu. Mon genou avait réellement subi il y a quelques semaines un blocage douloureux suite à une sciatique due probablement au froid. Ici c’est reporté sur un autre plan et c’est le « feu » purificateur et réchauffant qui agit pour remettre les choses en place, le blocage physique pouvant avoir des répercussions réelles sur l’état mental.
« Serge Z ». qui était un collègue dans les années 70, représente sans doute un aspect commun à lui et à moi. Une forte tendance à intellectualiser, analyser, interpréter, etc. quelque chose a changé depuis. Plus de recul et de modération dans les jugements, notamment en ce qui concerne la réussite sociale permise par les diplômes, les formations, la chance aussi. Le rêve me rappelle ici, s’il en était besoin, que la réussite sociale n’est pas forcément proportionnelle à la réussite humaine, laquelle semble moins appréciée dans nos sociétés où l’image publique de soi passe parfois avant la valeur de la personne avec ses compétences et ses qualités humaines. C’est pourquoi on peut distinguer le « succès » qui est parfois apparent, de la vraie « réussite ». Le wikirêve là encore donne les précisions éclairantes. Il existe tellement de façons de réussir une chose ou pas ! Ce qui me parait le plus important c’est la réussite de sa vie prise au sens, non pas de triomphe, de succès à l’applaudimètre social mais d’accomplissement de soi fondé sur des valeurs universellement appréciées comme, l’autonomie affective et morale, la générosité, la tolérance, le sens de la solidarité mais aussi la combativité, le courage moral ou physique, l’honnêteté intellectuelle, le sens de la justice et de l’équité, etc. Le repentir quant à lui, s’il ne confine pas au remords paralysant, peur être l’occasion de prises de conscience avantageuses. Cela permet de corriger des erreurs passées comme donner une place systématique et prépondérante à l’esprit d’analyse et de critique, piège mental dans lequel tombent facilement de jeunes intellos trop sûrs de leur relatif savoir.et qui se montrent bien arrogants dans leurs affirmations, comme j’ai pu l’être moi-même dans les années de contestation…
À la « périphérie d’une ville », c’est à dire un peu en dehors des régions urbanisées du psychisme et donc dans une aire psychique plus proche de la nature et du naturel.
Le personnage qui apparaît dans ce cadre est une « femme nue ». La conscience témoin du rêve considère cette apparition sans état d’âme particulier .Comme ce personnage nu fait un salut mais ne dit rien, c’est une sorte de question muette. Serait-ce qu’une incitation à voir les choses telles qu’elles sont ? Sans doute, mais quelles choses ? L’article « nu » et « nudité » précise que lorsqu’on est en face de personnages nus cela a un sens particulier. Je cite wikireve :
« La nudité, ici, est en accord avec le mensonge dévoilé. Il est temps de voir les autres tels qu'ils sont, avec leurs défauts et leurs limites, et non plus tels qu'on les imagine. » Une direction d’interprétation est donnée.
Je note que le corps de cette femme, sans être celui d’une beauté particulière, est « hâlé ». Cela suppose qu’elle s’expose au soleil, à la lumière. Et cela s’accorde évidemment avec le sens de la citation ci-dessus. Si cette femme s’expose au soleil, c’est qu’elle parle de vérité. Elle correspond donc en toute simplicité, sans gesticulations particulières, à la nécessité de voir les choses telles qu’elles sont, sans les enjoliver, sans les idéaliser et, du même coup, probablement cela invite à accepter sa féminité intérieure dans sa réalité actuelle, ce qui n’est pas si facile pour l’être masculin…
C’est peut-être pourquoi dans ce rêve j’ai une attitude rassurante, le « bras sur l’épaule » du personnage censé être « mon fils », qui est sans doute une partie de moi-même toujours en évolution devant tout ce que peut l’interpeller. Il semble que dans ce rêve la femme nue apparait en tant que miroir de vérité, (elle rappelle l’importance de la lumière par son hâle solaire) et ceci par-delà la seule nudité qui, vue sous un autre angle, serait juste érotique.
Dans mon esprit, la présence du « conférencier indien » est valorisée, dans la mesure où la culture indienne, sa philosophie, son art et sa spiritualité me sont une source première d’inspiration. L’Inde est un peu comme ma patrie spirituelle de même que la France est ma patrie culturelle. Quelque chose en moi évoque donc tout ce que représente l’Inde d’où, tout ce public qui écoute. Ce sont des parties réceptives de moi-même mais qui ont quand même forcément des plis occidentaux, c’est-à-dire notamment un besoin d’extériorisation plus ou moins bruyant, (dans mon cas plutôt moins que plus), de leurs convictions et ressentis alors qu’un silence respectueux pourrait tout aussi bien convenir. Dans nos pays, d’habitude sociale de claquer des mains pour manifester son appréciation, pour sincère et enthousiaste qu’elle soit, peut paraître déplacée lors de certaines manifestations artistiques indiennes (par exemple un concert de musique traditionnelle), au cours desquelles le recueillement et le silence sont la meilleure façon de montrer qu’on les a appréciées. Évidemment d’une culture à l’autre tout est relatif quant à la manifestation de ses sentiments. Je trouve cependant qu’il est parfois dommage qu’un bruit assourdissant vienne dissiper la résonance de certaines harmonies musicales ou artistiques dans lesquelles on baignait jusque-là… Pour le sens général de ce rêve je le vois comme un besoin d’intériorisation que nul agitation mentale ne viendrait perturber, comme par exemple au cours d’une méditation pour qu’elle soit bénéfique.
Merci pour votre regard, Bill
Voici quelques séquences de ces derniers jours qui sont des rêves plutôt courts et pour lesquels peut-être le souvenir n’a pas dû être très complet. Le courant des rêves doit fluctuer selon certains rythmes…
1) Je rêve de moxibustion sur le genou droit qui m’avait causé il y a peu quelques problèmes.
2) Je suis avec Serge Z, un ancien collègue, très intellectualisé et contestataire des années 70. Son visage et son allure ont beaucoup changé. Il paraît moins froid, moins distant et semble affecté d’une sorte de repentir qui contraste avec son arrogance passée. Il pose la question de qu’est-ce que la réussite ? Et bien sûr je comprends qu’il fait la différence avec le succès.
3) Nous sommes un groupe marchant dans une rue à la « périphérie d’une ville ». Nous passons devant l’habitation d’une femme, elle se présente nue devant l’entrée de sa villa. Son corps n’a pas de caractère esthétique particulier mais il est hâlé, elle nous salue sans complexe, ni emphase. Dans notre groupe personne n’a de réaction particulière même si nous ne sommes pas dans un camp de nudistes nul ne parait choqué par cette nudité devant une habitation. Cependant j’ai un bras sur l’épaule d’un adolescent censé être mon fils, comme pour le rassurer ou l’encourager à voir cette femme nue sans en être perturbé.
4) Un Indien donne une conférence sur un sujet concernant l’Inde dans plusieurs domaines, politiques, culturels, spirituels. Le public l’écoute attentivement. J’en fais partie. À la fin de la conférence, le public ne peut s’empêcher d’applaudir alors que certaines personnes trouvent cela totalement inutile, non parce qu’elles n’ont pas prisé la conférence, mais parce qu’elles trouvent ce mode d’appréciation inadapté.
Comment je comprends ces scènes :
La « moxibustion » est une technique médicale d’Orient, chinoise ou japonaise. La technique traditionnelle consiste à appliquer des pointes de feu surtout avec les bâtons d’armoise. Dans les années 50 du siècle dernier certains médecins utilisaient des appareils plus sophistiqués. Ma grand-mère paternelle allait se faire piquer au feu pour calmer ses douleurs d’épaule. Ce qui est important ici c’est la symbolique. Le « genou » comme il est dit dans le wikirêve représente une capacité importante de se mouvoir, de s’élancer et il est donc en rapport avec la vitalité. Ici il s’agit d’un soin par le feu. Mon genou avait réellement subi il y a quelques semaines un blocage douloureux suite à une sciatique due probablement au froid. Ici c’est reporté sur un autre plan et c’est le « feu » purificateur et réchauffant qui agit pour remettre les choses en place, le blocage physique pouvant avoir des répercussions réelles sur l’état mental.
« Serge Z ». qui était un collègue dans les années 70, représente sans doute un aspect commun à lui et à moi. Une forte tendance à intellectualiser, analyser, interpréter, etc. quelque chose a changé depuis. Plus de recul et de modération dans les jugements, notamment en ce qui concerne la réussite sociale permise par les diplômes, les formations, la chance aussi. Le rêve me rappelle ici, s’il en était besoin, que la réussite sociale n’est pas forcément proportionnelle à la réussite humaine, laquelle semble moins appréciée dans nos sociétés où l’image publique de soi passe parfois avant la valeur de la personne avec ses compétences et ses qualités humaines. C’est pourquoi on peut distinguer le « succès » qui est parfois apparent, de la vraie « réussite ». Le wikirêve là encore donne les précisions éclairantes. Il existe tellement de façons de réussir une chose ou pas ! Ce qui me parait le plus important c’est la réussite de sa vie prise au sens, non pas de triomphe, de succès à l’applaudimètre social mais d’accomplissement de soi fondé sur des valeurs universellement appréciées comme, l’autonomie affective et morale, la générosité, la tolérance, le sens de la solidarité mais aussi la combativité, le courage moral ou physique, l’honnêteté intellectuelle, le sens de la justice et de l’équité, etc. Le repentir quant à lui, s’il ne confine pas au remords paralysant, peur être l’occasion de prises de conscience avantageuses. Cela permet de corriger des erreurs passées comme donner une place systématique et prépondérante à l’esprit d’analyse et de critique, piège mental dans lequel tombent facilement de jeunes intellos trop sûrs de leur relatif savoir.et qui se montrent bien arrogants dans leurs affirmations, comme j’ai pu l’être moi-même dans les années de contestation…
À la « périphérie d’une ville », c’est à dire un peu en dehors des régions urbanisées du psychisme et donc dans une aire psychique plus proche de la nature et du naturel.
Le personnage qui apparaît dans ce cadre est une « femme nue ». La conscience témoin du rêve considère cette apparition sans état d’âme particulier .Comme ce personnage nu fait un salut mais ne dit rien, c’est une sorte de question muette. Serait-ce qu’une incitation à voir les choses telles qu’elles sont ? Sans doute, mais quelles choses ? L’article « nu » et « nudité » précise que lorsqu’on est en face de personnages nus cela a un sens particulier. Je cite wikireve :
« La nudité, ici, est en accord avec le mensonge dévoilé. Il est temps de voir les autres tels qu'ils sont, avec leurs défauts et leurs limites, et non plus tels qu'on les imagine. » Une direction d’interprétation est donnée.
Je note que le corps de cette femme, sans être celui d’une beauté particulière, est « hâlé ». Cela suppose qu’elle s’expose au soleil, à la lumière. Et cela s’accorde évidemment avec le sens de la citation ci-dessus. Si cette femme s’expose au soleil, c’est qu’elle parle de vérité. Elle correspond donc en toute simplicité, sans gesticulations particulières, à la nécessité de voir les choses telles qu’elles sont, sans les enjoliver, sans les idéaliser et, du même coup, probablement cela invite à accepter sa féminité intérieure dans sa réalité actuelle, ce qui n’est pas si facile pour l’être masculin…
C’est peut-être pourquoi dans ce rêve j’ai une attitude rassurante, le « bras sur l’épaule » du personnage censé être « mon fils », qui est sans doute une partie de moi-même toujours en évolution devant tout ce que peut l’interpeller. Il semble que dans ce rêve la femme nue apparait en tant que miroir de vérité, (elle rappelle l’importance de la lumière par son hâle solaire) et ceci par-delà la seule nudité qui, vue sous un autre angle, serait juste érotique.
Dans mon esprit, la présence du « conférencier indien » est valorisée, dans la mesure où la culture indienne, sa philosophie, son art et sa spiritualité me sont une source première d’inspiration. L’Inde est un peu comme ma patrie spirituelle de même que la France est ma patrie culturelle. Quelque chose en moi évoque donc tout ce que représente l’Inde d’où, tout ce public qui écoute. Ce sont des parties réceptives de moi-même mais qui ont quand même forcément des plis occidentaux, c’est-à-dire notamment un besoin d’extériorisation plus ou moins bruyant, (dans mon cas plutôt moins que plus), de leurs convictions et ressentis alors qu’un silence respectueux pourrait tout aussi bien convenir. Dans nos pays, d’habitude sociale de claquer des mains pour manifester son appréciation, pour sincère et enthousiaste qu’elle soit, peut paraître déplacée lors de certaines manifestations artistiques indiennes (par exemple un concert de musique traditionnelle), au cours desquelles le recueillement et le silence sont la meilleure façon de montrer qu’on les a appréciées. Évidemment d’une culture à l’autre tout est relatif quant à la manifestation de ses sentiments. Je trouve cependant qu’il est parfois dommage qu’un bruit assourdissant vienne dissiper la résonance de certaines harmonies musicales ou artistiques dans lesquelles on baignait jusque-là… Pour le sens général de ce rêve je le vois comme un besoin d’intériorisation que nul agitation mentale ne viendrait perturber, comme par exemple au cours d’une méditation pour qu’elle soit bénéfique.
Merci pour votre regard, Bill